Titre : Le mal dans la peau
Auteur(s) : Mia Sheridan
Editions : Hugo Roman (New Romance)
Résumé
Trouvera-t-elle un jour la paix ? Le cauchemar de Josie Stratton remonte à neuf ans. Alors qu'elle n'était qu'une toute jeune femme, elle a été enlevée, retenue prisonnière et torturée durant dix interminables mois avant de parvenir à s'échapper de l'enfer. Aujourd'hui, elle essaie de se reconstruire, un pas après l'autre. Mais alors qu'elle pensait que son bourreau s'était suicidé, de nouvelles victimes apparaissent. Des jeunes femmes séquestrées et torturées qui, elles, n'ont pas eu la chance de survivre. Josie est prête à tout pour aider l'inspecteur Zach Copeland dans son enquête. Car elle veut participer à l'arrestation du meurtrier, bien sûr, mais aussi parce que l'incroyable Zach est le premier, après toutes ces années, qui parvient à l'approcher, à l'émouvoir... et à faire renaître en elle le désir, ce trésor qu'elle pensait perdu à tout jamais. Elle lui est infiniment reconnaissante pour ce cadeau inattendu, même si elle sait bien, tout au fond d'elle, qu'elle est trop brisée pour aimer à nouveau.
Ma Chronique
Note : 3,5/5
J’ai aimé, mais…
Je remercie les éditions Hugo New Romance pour l’envoi de ce roman.
Étant une grande fan de Mia Sheridan, je ne pouvais absolument pas passer à côté du roman Le mal dans la peau. De plus, c’est dans une histoire bien sombre, un romantic suspense, que nous entraîne cette fois-ci l’auteure. Moi qui aime frissonner en lisant des thrillers, j’étais super impatiente de le commencer, surtout que j’avais entendu pas mal d’éloges concernant ce livre. Globalement, Le mal dans la peau est une bonne lecture, mais ce n’est peut-être pas le roman que je retiendrais de Mia Sheridan.
Dans Le mal dans la peau, nous suivons l’histoire de Josie. Il y a neuf ans, Josie a été enlevée et retenue prisonnière pendant dix mois par son agresseur dans des conditions épouvantables. Violée, affamée et mutilée par son bourreau, Josie a dû se battre pour pouvoir rester en vie et parvenir à s’échapper. Aujourd’hui, Josie essaye tant bien que mal de se reconstruire et d’avancer. Mais alors qu’elle pensait que le cauchemar était loin derrière elle, une série de meurtres frappe à nouveau la ville. Plusieurs jeunes filles sont retrouvées sans vie, torturées et violées. Copycat ou simple coïncidence, pour Zack Copeland, l’inspecteur chargé de l’affaire, il ne fait aucun doute que la nouvelle vague de meurtre pourrait avoir un lien direct avec l’affaire de Josie. La jeune femme va alors faire son possible pour aider Zack durant son investigation, quitte à faire remonter de très mauvais souvenirs.
L’amour survivait à tout et poursuivait son cours, tel un torrent de montagne, quels que soient les obstacles ; sa force incommensurable contournait, surmontait ou creusait même des méandres dans la roche qui se plaisait en travers de son chemin.
Comme je le disais, Le mal dans la peau est un bon roman, mais selon moi ce n’est pas le meilleur de Mia Sheridan. C’est différent de ce qu’elle nous proposait jusqu’à présent et bien que ce soit justement cette différence qui m’a attirée, je n’ai pas été autant emballée que d’habitude. L’histoire est pourtant bien menée, relativement bien ficelée, mais il y a des petites choses qui sont venues m’enquiquiner.
Tout d’abord, la romance. Je sais que si on lit un romantic suspense c’est également pour avoir de la romance, mais ici ça m’a plutôt dérangée. Ça partait pourtant très bien au départ, j’étais vraiment plongée dans le côté thriller de l’histoire, toutefois lorsque la romance a commencé à véritablement pointer le bout de son nez, ça a un peu compliqué les choses. J’ai l’habitude de lire ce genre de roman et j’aime beaucoup lorsque l’auteure parvient à équilibrer ces deux parties de l’histoire, seulement ici je n’ai pas trouvé que ça l’était. Si le côté thriller était davantage présent dans la première partie du roman, j’ai malheureusement trouvé par la suite que la romance avait légèrement pris le dessus. En plus de ça, je ne peux pas vraiment dire que cette romance soit bien amenée. Certes, il y a peut-être une alchimie entre Josie et Zack, ils ont un lien particulier entre eux, mais la façon dont leur relation évolue par la suite ne m’a pas parue tellement naturelle, c’est très rapide. Bien sûr, c’est une romance toute douce et très tendre, cependant leur relation ne m’a pas autant transportée que je le souhaitais. J’étais beaucoup plus investie dans l’enquête que dans la romance.
Nous sommes tous coupables. Coupables de prendre sur nous et de continuer à aller de l’avant sans relâche au lieu d’exprimer notre mal-être, coupables de nous forcer à nous relever encore et encore après nous être effondrés, de faire un gros travail sur nous-mêmes pour camoufler nos blessures afin de ne pas égratigner les autres avec les échardes de notre souffrance.
Pour ce qui est des personnages, j’ai aimé celui de Josie. Après tout ce qu’elle a vécu et enduré, je m’attendais à découvrir une personne très chétive, très renfermée, mais au contraire c’est une personne forte et courageuse. Elle n’hésite pas une seule seconde à aider Zack malgré le traumatisme et ses mauvais souvenirs. J’ai également beaucoup aimé sa douceur, ça venait un peu contre-balancer la noirceur de l’histoire.
Concernant Zack, je l’ai bien aimé, mais sans plus. Disons que comparé à Josie, son personnage n’est pas aussi approfondi. J’ai apprécié suivre son point de vue, surtout lorsqu’il est question de l’enquête, mais j’avoue que j’ai tout de même refermé le livre avec la sensation de ne pas aussi bien le connaître que la jeune femme. Ensuite, il y a un gros point qui m’a dérangée et qui m’a laissée très perplexe, c’est le fait que Zack décide de vivre une relation avec Josie durant l’enquête. En vrai, je ne pense pas que ça soit très professionnel de coucher avec un témoin clé d’une affaire de meurtre. Alors oui, l’histoire de Josie a énormément touché Zack et il a un besoin viscéral de la protéger mais entre nous, où est l’éthique professionnelle dans tout ça ? Je pense que c’est d’ailleurs à cause de tout cela que je n’ai pas autant adhéré à la romance, ce n’était pas assez crédible à mon goût. Après, Zack est quelqu’un de très gentil, de très emphatique, cela dit il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Pour finir, si dans l’ensemble j’ai trouvé que l’intrigue était assez bien ficelée, elle n’a tout de même rien de bien originale. L’histoire se laisse lire, c’est agréable, mais en soi ça reste assez prévisible. Je vous avoue que je n’ai eu aucune surprise lorsque l’on découvre l’identité du tueur. En fait, cette histoire m’a énormément fait penser au roman Revenir pour mourir de Jennifer L. Armentrout. Par certains aspects, les deux histoires se ressemblent un peu et je pense que c’est pour ça que j’avais aussi vite deviné l’issue du roman. D’ailleurs, pour ce qui est du dénouement, celui-ci ne m’a satisfaite à 100%. Pour tout vous dire, je suis restée sur ma faim. D’un certain côté, il est acceptable, cependant j’ai quand même eu la sensation que certains personnages n’ont pas eu ce qu’ils méritaient.
Je t’aime. Peut-être même depuis l’instant où je t’ai vue pour la première fois, affaiblie, abattue, mais pas brisée.
En revanche, j’ai adoré les chapitres du point de vue de Josie qui se passent durant sa séquestration. En effet, on a des chapitres qui se déroulent au présent et au passé. Ainsi, ça nous permet de nous rendre compte avec horreur de ce qu’a dû traverser Josie. Je pense qu’il aurait été également bienvenu d’avoir des chapitres du point du vue du tueur afin de donner un côté encore plus oppressant à l’histoire et c’est toujours intéressant de découvrir les pensées d’un psychopathe.
En conclusion, j’ai bien aimé me plonger dans Le mal dans la peau, mais contrairement aux autres romans de l’auteure, celui-ci ne m'a pas autant marqué. Malgré tout, l’histoire reste addictive, ça se lit assez vite et c’est toujours agréable de retrouver la plume de Mia Sheridan. Mais c’est vrai que pour quelqu’un comme moi qui aime ce genre d’histoire, je ne lui recommanderais peut-être pas de lire ce roman en priorité. Néanmoins, comme toujours, je vous conseille vivement de vous faire votre propre avis.