Lore - Alexandra Bracken

Titre : Lore

Auteur(s) : Alexandra Bracken

Editions : De Saxus

Résumé

De nos jours à New York, un jeu meurtrier est sur le point de commencer : l'Agôn. Tous les sept ans, pendant une semaine seulement, neuf dieux grecs sont forcés de parcourir la Terre en tant que mortels pour avoir osé défier le grand Zeus. Ils sont chassés par les descendants de lignées prestigieuses, tous désireux de tuer un dieu et de s'emparer de son pouvoir ainsi que de son immortalité. Après que sa famille a été brutalement assassinée par une lignée concurrente, Lore a fui ce monde brutal, tournant le dos aux promesses de gloire éternelle de la chasse. Pendant des années, elle a repoussé toute idée de vengeance envers l'homme, maintenant un dieu, responsable de la mort de ses proches. À l'aube de la nouvelle chasse, deux participants recherchent la jeune femme : Castor, un ami d'enfance que Lore croyait mort et Athéna, l'une des dernières divinités d'origine, qui est grièvement blessée. La déesse lui propose une alliance contre leur ennemi commun et un moyen de quitter l'Agôn pour toujours. La décision de Lore de lier son destin à celui d'Athéna aura un coût mortel et ne sera peut-être pas suffisante pour stopper l'essor d'un nouveau dieu dont le pouvoir pourrait détruire l'humanité.

Ma Chronique

Note : 4/5

Ayant déjà fait la connaissance de la plume d’Alexandra Bracken par le biais de sa série Darkest Minds, il me tardait de découvrir Lore. Le résumé était alléchant, la couverture magnifique et pour ne pas gâcher, on retrouve dans cette histoire l’univers de la mythologie grecque. De plus, on nous vendait ce roman comme une sorte d’Hunger Games et je dois dire que c’est un argument qui a tout de suite fait mouche.

Dans un premier temps, bien que j’aie aimé ma lecture, je dois tout de même avouer que j’étais totalement perdue, du moins au début. J’ai trouvé que Lore possédait un vocabulaire assez riche ainsi qu’un univers pour le moins complexe. Disons que l’on est rapidement plongé dans le bain et il n’y a, je trouve, pas assez d’explications. De plus, je me mélangeais les pinceaux pour savoir qui était qui dans les personnages. Et comme si cela ne suffisait pas, j’avais quelquefois des difficultés à m’y retrouver dans les époques. Je n’arrivais pas trop à situer certains évènements de l’histoire dans le temps.

Donc, autant vous dire que lorsque j’ai débuté ma lecture, je n’étais pas franchement emballée. Limite, j’appréhendais vraiment la suite de ma lecture, surtout que ce roman est une petite brique d’environ 630 pages. Pourtant, au fur et à mesure que les pages défilaient, je commençais tout doucement à entrer dans l’histoire. Bon, je ne vais pas vous mentir, le rythme est relativement lent et il ne se passe pas grand-chose durant la première moitié du livre. On fait dans un premier temps la connaissance de l’héroïne Melora, ainsi que de ses amis. L’intrigue se dévoile petit à petit, certaines choses nous sont expliquées, ce qui facilite la lecture.

Cependant, côté intrigue, je suis un peu déçue. Celle-ci est assez sympa, j’ai bien aimé la façon dont Alexandra Bracken avait mélangé la mythologie grecque au monde moderne, mais pour ce qui est du côté Hunger Games, on repassera. En fait, en lisant le résumé, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus prenant, de bien plus haletant. Pour vous faire rapidement un petit résumé : Une grande chasse que l’on appelle l’Agôn, se déroule tous les sept ans sur la durée d’une semaine. Durant cette semaine meurtrière, neuf dieux grecs sont forcés d’arpenter la Terre en tant que simples mortels et sont chassés par les descendants de célèbres lignées afin que ces derniers puissent s’emparer de leurs pouvoirs.

Bon… Pour tout vous dire, on ne voit presque rien de cette chasse et ça m’a fortement frustrée. J’en voulais beaucoup plus, finalement je reste sur ma faim. Après, l’histoire en elle-même est agréable. J’ai beaucoup aimé le côté vengeance et mythologie grecque de l’histoire, c’est intéressant à lire, pourtant j’aurais aimé que certains éléments, notamment la chasse, soient plus développés. Sinon, la plume est fluide, très agréable à lire. Le style d’Alexandra Bracken est toujours aussi immersif, on a vraiment l’impression d’y être. Il y a de très bonnes scènes de combat, du suspense et également pas mal de descriptions mais cela n’alourdit pas le récit.

Pour ce qui est du personnage de Melora, alias Lore, je l’ai dans l’ensemble bien appréciée. C’est une jeune fille très courageuse, très touchante de par son histoire. Après, on ne va pas se mentir, elle a tendance à foncer tête baissée dans les problèmes ce qui peut très vite devenir dangereux. Pourtant cette impulsivité est justement ce qui fait d’elle un personnage intéressant. Lore est une héroïne qui étonne plus d’une fois, notamment en refusant de participer à la chasse et de se plier aux règles. Elle défend ses propres valeurs, ses propres convictions, et c’est une facette de sa personnalité que j’ai grandement appréciée.

En conclusion, bien que la prise en main ait été délicate, Lore a été une très bonne lecture. L’univers qu’Alexandra Bracken est parvenu à mettre en place est bien construit, très agréable. Je regrette seulement que certains éléments de l’histoire, dont la chasse, aient été aussi peu abordés. Au final, ça vient un peu fausser le résumé et les attentes que l’on peut avoir pour ce roman. Dans tous les cas, je ne regrette pas du tout de mettre plongée dans Lore. C’est une lecture sympathique, originale, qui fait passer un agréable moment.