Titre : Les 365 prochains jours, Tome 3
Saga : 365 Jours
Auteur(s) : Blanka Lipińska
Editions : Hugo Roman (New Romance)
Résumé
Laura est en pleine déprime. Son amie Olga la ramène à la maison et la remet en état. Ainsi, Massimo et Laura arrivent à retrouver un éclair dans leur relation. Il s'avère qu'elle est toujours observée par un autre… Après un court passage au Portugal, Laura retourne en Pologne où elle retrouve goût à la vie, mais son coeur s'emballe. De retour en Sicile, rien ne se passe comme prévu, et Laura s'échappe, une fois de plus, en compagnie d’Olga. Rien ne sera simple pour la jeune femme et ses sentiments seront mis à rude épreuve encore une fois.
Ma Chronique
Note : 4,5/5
Je t’ai attendue pendant des mois et, avant ça, toute ma vie. S’il le faut, j’attendrai encore des années.
Je remercie les éditions Hugo New Romance pour l’envoi de ce roman.
Après une énorme déception pour le second tome, je n’étais pas certaine de poursuivre les aventures de Laura et Massimo. Cependant, puisque j’avais déjà lu les deux premiers, je me suis dit que je n’avais rien à perdre à vouloir tenter de poursuivre ma lecture. D’autant plus que je déteste commencer une saga sans aller au bout de celle-ci et je dois dire que la façon dont s’est terminé le précédent opus donnait malgré tout envie de lire la suite. J’ai donc débuté ce troisième tome avec pas mal d’appréhension. Pourtant, qu’elle ne fut pas m’a surprise lorsque je me suis rendue compte que ce troisième et dernier tome était sans aucun doute le meilleur de la série !
Honnêtement, après avoir quitté Laura et Massimo à la fin du second tome, je ne pensais pas que leur relation prendrait une telle tournure dans ce dernier volet. Un petit conseil : vous pouvez dès maintenant oublier tout ce que vous aviez lu jusqu’à présent car les cartes sont désormais totalement redistribuées. On peut dire que l’auteure n’a pas été en reste pour nous offrir une fin de saga aussi hallucinante que prenante. Ce dernier tome est à lui tout seul un incroyable retournement de situation ! Blanka Lipińska est parvenue dès les premières pages à me captiver, une prouesse qui m’a agréablement surprise étant donné que j’avais trouvé le précédent récit brouillon et très mal mené.
De plus, il faut dire que les personnages ne m’avaient pas non plus aidée à apprécier le deuxième tome. On y retrouvait une Laura agaçante, superficielle, accro au sexe, vulgaire et surtout bien naïve. Je n’étais malheureusement pas parvenue à retrouver la Laura du premier tome. Ici, ça serait mentir si je vous disais que Laura a depuis pris un peu plus de plomb dans la cervelle, mais le fait est que j’ai eu l’impression de retrouver la Laura des débuts et ce n’était pas pour me déplaire. Elle s’impose, se montre un peu plus réfléchie et je pense que c’est finalement quelque chose que j’attendais depuis le début. Laura commence petit à petit à se rendre compte que sa relation avec Massimo n’est peut-être pas aussi magique et saine qu’elle le pensait. Un drame lui fait changer sa façon de voir les choses et la pousse à devoir prendre des décisions pour son avenir. Comme je le disais, Laura est encore loin d’être une personne totalement sensée, mais je suis tout de même satisfaite de l’évolution de son personnage. Elle est encore loin de me plaire à 100%, néanmoins je ne ressens plus l’aversion que j’avais pour elle en refermant le second opus.
Pour ce qui de Massimo, alors là je dois dire que je suis littéralement sur les fesses ! Bon, on savait que Massimo était spécial, dangereux et un peu psychopathe sur les bords. C’est loin d’être un enfant de choeur et pourtant, après l’avoir découvert, on finit malgré tout par se sentir fascinés par sa personnalité. Je pensais vraiment qu’il avait changé aux côtés de Laura, il était beaucoup plus tendre et avenant dans le second tome, mais comme on dit souvent ; chassez le naturel, il revient au galop ! En fait, je ne sais pas qui de Laura ou de nous, pauvres lecteurs que nous sommes, Massimo a le plus berné. Comme quoi, il ne faut jamais se fier à une gueule d’ange et à de belles paroles… et Massimo en est le parfait exemple.
Tout comme Laura, je me suis fait avoir en beauté ! Peut-être qu’inconsciemment je savais que c’était trop beau pour être vrai, mais cela ne m’a pas empêché de tomber de haut en découvrant la véritable nature de Massimo. Croyez-moi, ce qu’il nous montre dans le premier tome n’est qu’un tout petit aperçu de son sadisme et de sa cruauté. Pour tout vous dire, j’ai été plus que déstabilisée face à ce revirement, je ne comprenais pas pourquoi l’auteure décidait d’avilir un personnage qu’elle avait pourtant mis au centre de son histoire. Mais plus j’avançais et plus je me rendais qu’en réalité, il n’a jamais été question de Massimo; la pièce maîtresse du récit a toujours été Laura. Je ne peux pas dire que je sois déçue par ce revirement car comme l’explique l’auteure, tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Une personne aussi impitoyable que Massimo ne peut pas devenir aussi charmant du jour au lendemain, et ce même par amour.
Enfin, on découvre plus en détail le personnage de Nacho qui avait fait son apparition à la fin du précédent tome. Retenez bien son nom car il devient un personnage important de l’intrigue. D’ailleurs, je ne pensais pas qu’il prendrait une aussi grande place dans la vie de Laura. Pour moi, il était surtout présent pour redonner du souffle à l’histoire, mais j’étais loin de me douter que Blanka Lipińska en ferait un personnage central. C’est un personnage qui m’avait dans un premier temps fait ni chaud ni froid, toutefois l’auteure est parvenue à le rendre intéressant. En dehors de leurs activités peu orthodoxes, on peut dire que les personnalités de Nacho et Massimo n’ont vraiment rien à voir, c’est le jour et la nuit. Nacho est quelqu’un de tendre, de doux, de sympathique. On notera tout de même le milieu dans lequel il évolue, toujours est-il qu’il traite Laura avec beaucoup de délicatesse. Si j’étais au départ sceptique, je dois dire que Nacho est rapidement venu me convaincre.
Concernant la romance, c’est ici que les choses prennent un tournant décisif. Certains d’entre vous seront peut-être déstabilisés par les choix de l’auteure et je ne peux que vous comprendre, pourtant ça ne rend pas l’histoire moins attrayante ou moins bonne. Après tout ce que l’on découvre sur Massimo et la façon dont il a manipulé Laura, je pense qu’au contraire ce revirement était nécessaire. Dès les premières pages, on sent qu’il y a quelque chose de cassé dans leur relation, ce n’est plus comment avant. Massimo est distant, Laura se pose mille et une questions sur son mariage et finit même par ne plus apprécier autant qu’avant la présence de son mari. Vont-ils se retrouver ? Vont-ils surmonter cette épreuve ?
Malheureusement, pour des raisons évidentes je ne répondrai pas à ces questions. C’est pourquoi il est très difficile de parler de cette romance dans son ensemble car ça serait prendre le risque de dévoiler une grosse partie de l’intrigue. La seule chose que je peux dire c’est que cette romance fait surgir un triangle amoureux (Hum… Ne m’en parlez pas, j’étais moi-même dégoutée…). Un triangle amoureux que l’on ne voit pas forcément venir, que l’on voit davantage comme une trahison et qui, finalement, se révèle être plutôt intéressant. D’une manière générale, je n’ai pas été déçue par la romance. Quand j’y pense c’est assez paradoxal étant donné que j’ai horreur des triangles amoureux. Pourtant, l’auteure fait en sorte que la transition d’un homme à l’autre se fasse d’une façon très naturelle et surtout, Laura ne passe pas son temps à se demander quel homme doit-elle choisir. Quelle que soit l’issue, il y a de l’amour, du romantisme, de la passion et je suis heureuse que Laura ait pu avoir son happy end avec l’homme qu’elle aime.
Pour finir, si j’avais eu des difficultés avec le style de Blanka Lipińska dans le deuxième tome, avec celui-ci il n’en est rien. J’ai retrouvé sa plume avec plaisir. C’est fluide, addictif, l’intrigue est bien menée et l’action est au rendez-vous. Vraiment, cette conclusion m’a scotché ! Bien sûr, il y a encore quelques passages qui sont un peu trop rocambolesques et clichés, mais le reste du récit est tout de même bien construit. Moins de scènes de sexe également, il y en avait beaucoup trop dans le précédent et à force ça devenait très désagréable. J’ai donc été heureuse de constater que l’auteure avait réussi à trouver un équilibre entre la romance, le sexe, l’action et les rebondissements.
Autre point que je voulais soulever et qui a fait débat : les scènes de viol. Dans le premier tome, je n’avais rien relevé qui s’apparentait à du viol. Dans le second, il y a une scène qui est à la limite d’en être un, mais là encore cela dépend des perceptions de chacun. Par contre, ce troisième tome contient une scène de viol, difficile de la qualifier autrement puisque c’est assez explicite. Sur le moment, je vous avoue que j’ai bugué quelques minutes devant cette scène, elle est ignoble. Maintenant, il faut remettre les choses dans leur contexte, cette histoire est une Dark Romance et en poursuivant ma lecture, j’ai compris le choix de l’auteure de vouloir incorporer ce genre de scène. En tout cas, je n’ai à aucun moment eu la sensation que la série 365 Jours faisait l’apologie du viol, au contraire. Après, comme je l’ai dit dans ma précédente chronique, cette histoire est pour un public averti et oui, il peut y avoir des scènes qui dérangent, mais c’est ce qui fait la particularité de ce genre d’histoire. Dans tous les cas, je préférais vous prévenir, surtout si c’est quelque chose qui vous met très mal à l’aise.
En conclusion, bien que ce ne soit pas la fin à laquelle je m’attendais, je suis tout de même très satisfaite de cette conclusion. Ce troisième tome est pour moi le meilleur de la trilogie et vient largement rattraper ma déception du second tome. Ce n’est pas passé loin d’être un coup de coeur ! Pour être honnête, je ne regrette pas de mettre lancée dans la lecture de cette série qui donnait l’impression d’être « interdite ». Tout le monde en parlait plus ou moins en mauvais termes, le film a été au coeur d’une monstrueuse polémique, pourtant malgré tout cela je suis heureuse d’avoir pu me faire mon propre avis sur la question et d’avoir découvert une sympathique histoire.