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La Duperie de Guenièvre (L'Ascension de Camelot, Tome 1) - Kiersten White

 

Titre : La Duperie de Guenièvre, Tome 1

Saga : L’Ascension de Camelot

Auteur(s) : Kiersten White

Éditions : De Saxus

 

Résumé

 

Une terrible menace pèse sur le jeune Roi Arthur. La seule personne qui peut le protéger est sa femme Guenièvre. Mais elle n'est pas celle que vous croyez…

La princesse Guenièvre arrive à Camelot pour épouser le charismatique Roi Arthur, mais elle n'est pas celle qu'elle prétend être. Son vrai nom et sa véritable identité sont un secret. La magie a été interdite dans le royaume et le sorcier Merlin qui en a été banni a trouvé un moyen de protéger le roi : faire de Guenièvre sa femme... et sa protectrice contre ceux qui veulent voir la ville du jeune souverain tomber. Pour sauver la vie d'Arthur, sa nouvelle épouse va devoir naviguer dans une cour où les anciennes valeurs qui s'opposent au changement côtoient de nouvelles voix qui se battent pour un monde meilleur. Mais au cœur de la forêt et dans les sombres profondeurs des lacs, la plus terrible des menaces attend pour récupérer ce qui lui est dû... Les chevaliers d'Arthur croient qu'ils sont assez forts pour faire face à n'importe quel danger, mais Guenièvre sait qu'il faudra bien plus que des épées pour garder Camelot libre.

 

Ma Chronique

Note : 2,5/5

Je suis mitigée

 

Bon… J’annonce immédiatement la couleur; ce livre est d’un extrême ennui, du moins pour ma part. La Duperie de Guenièvre était pourtant une sortie qui me faisait vraiment très très envie. J’étais de suite tombée sous le charme de la couverture ainsi que du résumé qui promettait une histoire fort originale. Cependant et malheureusement, ma lecture n’a pas eu l’effet escompté. D’ailleurs, pour vous montrer à quel point ma lecture a été laborieuse, il m’a fallu un peu plus d’un mois pour parvenir à la finir. Je pense que ça veut tout dire…

 

En débutant La Duperie de Guenièvre, j’avais énormément d’attentes. Peut-être un peu trop. Je trouvais accrocheur le fait que l’auteure décide de réécrire la légende Arthurienne à sa sauce et de plus, on nous promettait magie, romance, aventure et héroïne « badass ». Un très bon programme donc. Hélas, il faut croire que ces promesses étaient loin d’être ce que j’imaginais.

 

Tout d’abord, on nous annonçait de la magie. Mais quelle magie ?! Parce que honnêtement, je n’ai pratiquement vu aucune magie… Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus spectaculaire, au final on se retrouve avec une version édulcorée de magie. Je vous avoue que je n’ai pas non plus très bien compris l’histoire des noeuds, je crois que je suis totalement passée à côté de cette partie de l’intrigue et c’est bien dommage. Ensuite, la romance. Ne me lancez pas sur ce sujet car je ne sais pas si on peut à proprement parler de romance. Il n’y a aucune alchimie, aucune émotion… Bref, c’est barbant. Le fait qu’il y est une romance ou non ne change rien à l’histoire et n’apporte aucun intérêt.

 

Au sujet de la partie « aventure », je pense que le résumé essaye un peu trop de nous en mettre plein la vue. La grande majorité de l’intrigue est d’un ennui magistral. On tâtonne pendant les 3/4 du récit, c’est fade, vide et on ne sait pas du tout où tout cela nous mène. J’ai bien failli à plusieurs reprises décider d’abandonner ma lecture, mais étant donné que je déteste délaisser un livre j’ai malgré tout continué. Allez savoir, je dois être sadomaso… Heureusement, les 100 dernières pages du livre contiennent un peu plus d’action et de rebondissements. Pas suffisamment pour rattraper l’ensemble du livre, mais suffisamment pour ne pas terminer la lecture sur une totale déception.

Elle pensa fort à Arthur. Pensa au château. Pensa à tout ce que Camelot représentait. C'était l'espoir de l'humanité. La promesse d'un avenir sans chaos, où les humains pourraient évoluer, apprendre et vivre comme ils le devaient. Elle croyait en Arthur. Elle croyait en Camelot.

Parlons ensuite des personnages, ou plutôt parlons des personnages qui font davantage office de figurants. Là encore, c’est un des éléments du roman qui m’a le plus énervée. Je m’attendais à découvrir une héroïne « badass », eh bien j’ai rapidement déchanté. Guenièvre se révèle être aussi soporifique que le reste du livre. On est sans cesse trimballés entre ses questions existentielles et la banalité de sa petite vie. Je pensais découvrir une jeune femme avec une forte personnalité, du caractère, mais on se retrouve surtout avec une Guenièvre qui passe le plus clair de son temps à se lamenter et à se faire coiffer au lieu de protéger Arthur et Camelot. À part un ou deux tours de passe-passe, elle ne fait pas grand-chose.

 

Pour ce qui est des autres personnages, c’est la même chose. Je ne sais vraiment pas quoi dire sur eux pour la simple et bonne raison qu’ils sont tous aussi ennuyeux les uns que les autres. On ne voit que très rarement Arthur et les seules fois où il apparaît, il repart aussi vite qu’il est arrivé sans laisser un souvenir impérissable. J’ai peut-être trouvé à la limite le personnage de Mordred plus intéressant que les autres mais là encore, il est peu présent. En résumé, je ne me suis attachée à aucun d’entre eux. Après avoir lu les 400 pages que renferme le livre, on oublie rapidement et facilement leurs noms, comme s’ils n’avaient jamais existé.

 

Pour finir, je suis obligée de parler de l’écriture, ou plutôt de la traduction, car celle-ci est par moments cauchemardesque. Les fautes sont nombreuses, il manque des mots ou alors il y a des doublons. Certaines phrases sont également très mal tournées, répétitives et on dirait qu’elles sont traduites mots à mots. Il y a des fautes de syntaxe, de grammaire, de temps... C’est comme si on s’était servi d’un site de traduction. Du coup, tout cela plombe le récit. Il n’y a aucune fluidité, c’est plat et la narration manque cruellement de dynamisme. Dans ces conditions, c’est difficile d’apprécier la plume de l’auteure à sa juste valeur. Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander si ma lecture aurait été plus agréable en ayant une traduction de meilleure qualité.

 

Dans l’ensemble, La Duperie de Guenièvre n’est pas entièrement mauvais, il n’y a pas que du négatif. L’idée de base est originale, Kiersten White est parvenue à l’adapter à sa façon en mettant en avant des sujets comme le féminisme. Les décors sont également relativement bien décrits, l’époque médiévale est bien représentée. Les évènements de la fin donnent aussi envie de lire la suite, néanmoins il est dommage que ces quelques points positifs soient gâchés par la traduction et par le manque d’action.

 

En conclusion, si le roman m’avait dans un premier temps intriguée, j’ai regretté le manque de développement, l’ennui que m’ont suscité certains éléments de l’histoire ainsi que la traduction. L’ironie du sort a voulu que je demande ce roman pour mon anniversaire, finalement je me dis que j’aurais mieux fait de m’abstenir. Même si c’est pour moi une lecture en demi-teinte, presque une déception, je vous encourage tout de même à lire ce roman si vous aimez ce genre de récit. De nombreuses personnes ont aimé, il se peut que vous l’appréciez davantage que moi. Comme je le disais, peut-être que le roman aurait été meilleur si la traduction avait été de qualité, c’est pourquoi je ne tire pas définitivement un trait sur cette histoire. C’est encore à réfléchir mais si la traduction est davantage prise au sérieux pour la suite, je me laisserai peut-être tenter par le second tome...

 

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M
Je pense qu'il y a vraiment un problème de traduction en effet. De mon côté je l'ai lu en anglais et j'ai adoré !
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A
C'est ce que m'ont dit plusieurs personnes, le roman serait en effet meilleur en VO. Je suis contente qu'il t'ait plu en tout cas, c'est l'essentiel ;)