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Vespertine - Margaret Rogerson

 

Titre : Vespertine

Auteur(s) : Margaret Rogerson

Éditions : BigBang

 

Résumé

 

Les morts de la Loraille ne reposent pas en paix.

Artemisia suit l’enseignement pour devenir une sœur grise, chargée de purifier les corps des défunts pour que leur âme puisse gagner l’au-delà ; dans le cas contraire, ils se relèvent sous la forme d’esprits vengeurs qui s’en prennent aux vivants. Un travail de l’ombre qui lui convient parfaitement : Artemisia préfère avoir affaire aux morts plutôt qu’aux vivants, qui se méfient de ses mains brûlées et de son passé trouble. Quand son couvent est attaqué par des soldats possédés, Artemisia n’a d’autre choix que de réveiller un antique esprit emprisonné dans une relique. Faire appel à l’extraordinaire pouvoir de cet esprit malfaisant menace de la consumer, mais le mal se répand sur la Loraille, et pousse la jeune fille à remettre en question tout ce qu’on lui a enseigné. Ce revenant est peut-être le seul être qui puisse aider Artemisia à vaincre l’ennemi… si tant est qu’il ne la trahisse pas en premier.

 

Ma Chronique

Note : 3/5

 

Après Sorcery of Thorns et Enchantment of Ravens, c’est avec Vespertine que Magaret Rogerson revenait cette année en France. Une parution qui me faisait de l’oeil, et après avoir adoré les deux précédents romans de l’autrice, j’étais plus qu’impatiente de découvrir Vespertine. Il faut dire que le résumé dégageait quelque chose de très mystérieux et donnait le ton quant à l’ambiance de cette histoire. Du coup, sur le papier, Vespertine avait tout pour me plaire. Seulement,  même si ma lecture n’a pas totalement été désagréable, j’en ressors tout de même un peu déçue.

 

Tout d’abord, bien que ravie de retrouver la plume de Magaret Rogerson, je vous avoue que j’ai eu des difficultés à entrer dans l’histoire et ce, pour plusieurs raisons. Déjà, on découvre ici un univers bien plus complexe que Sorcery of Thorns et Enchantment of Ravens. Le monde dans lequel évolue l’héroïne, Artemisia, est très riche et son fonctionnement est parfois ardu à comprendre. J’ai eu du mal à m’y retrouver.

 

Du coup, ces difficultés de compréhension ont fait que je ne suis pas parvenue à accrocher entièrement à l’histoire. J’étais tellement concentrée à essayer de comprendre que le reste ma lecture en a malheureusement pâti. Après, l’univers est très bien construit et c’est très intéressant. J’ai adoré l’idée des revenants, ça donne une ambiance très horrifique au récit.

Je préférais la compagnie des défunts à celle des vivants.

Ensuite, j’ai eu des soucis avec le rythme du récit. Dès le début, on entre rapidement dans le vif du sujet. Les évènements et les rebondissements s’enchaînent, donc j’étais plus que ravie. Toutefois, si nous sommes embarqués dans un début de roman riche en rebondissements, la suite du récit est un peu plus lente. L’action retombe, certains passages tirent en longueur et j’avoue avoir lu un peu en diagonale, notamment vers la fin du roman. Je ne dis pas que me suis totalement ennuyée, mais il est vrai que ça manquait parfois d’action. Tout cela donne par conséquent un rythme assez irrégulier, et c’est ce qui a fait que j’avais par moments envie de décrocher de ma lecture.

 

Troisième point qui m’a un peu chagriné, le manque évident de romance. En lisant le résumé, je m’étais doutée qu’il n’y en aurait peut-être pas et je ne m’étais pas trompée. Bon, je ne vais pas non plus péter un câble parce qu’il n’y a pas eu de romance, mais il est vrai que je préfère lorsqu’il y en a une. D’autant plus que Margaret Rogerson nous avait jusqu’à présent habitué à nous offrir des histoires avec une romance, donc j’ai été un peu déroutée et déçue par son choix de ne pas en mettre dans Vespertine.

Parfois, quand on veut sauver les autres, on doit se souvenir de se sauver soi-même en premier lieu.

Pour ce qui est des personnages, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Artemisia. C’est un genre d’héroïne que j’aime retrouver dans ce type de récit et l’autrice a parfaitement su la mettre en valeur. Artemisia est une jeune femme attachante, forte, et qui fait passer la vie des autres avant la sienne. C’est également une personne réfléchie, qui est capable de se remettre en question et de comprendre ses erreurs. Vraiment, j’ai adoré sa force de caractère, elle nous montre aussi bien ses qualités que ses faiblesses et c’est ce qui la rend tout simplement humaine.

 

En ce qui concerne le revenant qui accompagne Artemisia tout au long du roman, je l’ai également beaucoup apprécié. C’est un pince-sans-rire, c’est lui qui va venir alléger l’ambiance étouffante du récit par le biais de son ironie et de son humour noir. En fait, par certains aspects, il m’a un peu fait penser au personnage de Silas dans Sorcery of Thorns. Certes, Silas ne fait pas autant preuve de sarcasme ni d’humour que le revenant, mais il possède tout de même un petit quelque chose qui nous semble retrouver dans le personnage du revenant.

 

J’ai également aimé suivre l’évolution de sa relation avec Artemisia. Si au début ils ne s’apprécient pas, un certain attachement va tout de même naître entre eux. Par le biais du revenant, on se rend compte que rien n’est tout noir ou tout blanc. Les humains, autant que les revenants, peuvent faire aussi bien du mal que du bien autour d’eux. Le fait d’avoir un revenant à nos côtés durant notre lecture permet d’atténuer l’image négative de ces derniers et j’ai trouvé cela fort intéressant.

S’il est une chose à laquelle je peux toujours me fier, c’est à la fiabilité rassurante de la bêtise humaine. Laisse aux hommes un siècle ou deux, et ils répéteront gaiement les mêmes erreurs qui ont failli provoquer leur extinction quelques générations plus tôt.

En conclusion, Vespertine est pour moi une lecture en demi-teinte, et je pense malheureusement que j’avais un peu trop d’attente. D’un côté, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire à cause des difficultés de compréhension et un rythme parfois trop irrégulier, et d’un autre côté, j’ai apprécié les personnages ainsi que l’ambiance et l’univers du roman. Je regrette également fortement l’absence d’une romance. Je trouve que ça aurait peut-être pu ajouter un petit truc en plus à l’histoire, mais il ne s’agit là que de mon avis.

 

Vu la façon dont se termine ce roman, je ne sais pas si une suite est prévue et je dois avouer que je suis quand même curieuse de voir ce pourrait nous réserver l’autrice s’il devait y avoir une. Quoi qu’il en soit, bien que ma lecture n’a pas été transcendante, je vous conseille tout de même de lire ce livre car il se pourrait qu’il vous plaise davantage !

 

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