Titre : Girl, Serpent, Thorn
Auteur(s) : Melissa Bashardoust
Éditions : Hugo Roman (Stardust)
Résumé
Parfois, c'est la princesse le monstre….
« Il était une fois une princesse... qui avait reçu la malédiction d'être venimeuse au toucher. »
Soraya a vécu sa vie cachée, loin de sa famille, dans sa chambre, au dernier étage du palais, ou dans les allées la roseraie du Golestan. À l'ap- proche de la cérémonie du mariage de son frère jumeau, Soraya doit décider si elle est prête à sortir de l'ombre pour la première fois. Dans le donjon se trouve un démon qui détient les réponses dont elle a soif, les réponses à sa potentielle liberté. Et en bas du palais, se trouve un jeune homme qui n'a pas peur d'elle, dont les yeux voient au-delà de la peur, comprennent qui se cachent sous le poison. Soraya pensait savoir où est sa place dans le monde, mais une succession de choix imprévus la conduisent à des conséquences qu'elle n'aurait jamais imaginées. Elle commence alors à se de- mander qui elle est, qui elle est en train de deve- nir : humaine ou démon ? Princesse ou monstre ?
Ma Chronique
Note : 2/5
Je remercie Hugo Stardust pour l’envoi de ce roman.
Une princesse venimeuse, une malédiction, des mystères, une histoire inspirée des contes persans… Sur le papier, Girl, Serpent, Thorn avait vraiment tout pour me plaire. De plus, avec une couverture aussi magnifique, c’était très difficile de résister à l’envie de découvrir ce roman. La seule particularité de cette histoire que j’appréhendais énormément, c’était le fait que la romance soit entre deux femmes. N’ayant pas l’habitude de lire ce genre de romance et n’appréciant pas forcément cela, je vous avoue que je ne savais pas trop où je mettais les pieds. Cela dit, cette partie du roman (comme beaucoup d’autres) est clairement peu développée, mais j’y reviendrai dessus un peu plus tard.
D’ailleurs, avant d’entrer dans les détails, un petit résumé s’impose. Dans Girl, Serpent, Thorn, nous faisons la connaissance de Soraya, une princesse un peu particulière puisque son toucher est venimeux. Depuis sa plus tendre enfance, la jeune femme vit seule et recluse dans un palais où ses occupations se limitent à sa chambre et aux allées de la roseraie. Alors que sa famille est de retour au palais à l’occasion du mariage de son frère, Soraya brûle de plus en plus d’envie de sortir de l’ombre. Bien décidée à trouver un moyen pour stopper la malédiction qui pèse sur ses épaules depuis toutes ces années, Soraya se rapproche dangereusement d’un démon qui détient les réponses tant espérées à ses questions. Cependant, toute vérité n’est pas toujours bonne à entendre…
Comme je le disais, Girl, Serpent, Thorn avait sur le papier tout pour me plaire. Mais en réalité, je ressors de cette lecture assez mitigée et malheureusement, je ne peux pas vraiment dire qu’elle m’a marqué. Le résumé était pourtant très prometteur. Une ambiance orientale, une malédiction, de la magie, une princesse avec des allures d’anti-héroïne… Bref, j’avais vraiment envie d’y croire et d’apprécier cette histoire. Seulement, cela n’a finalement pas fonctionné avec moi.
À tous ceux qui se sont déjà sentis empoisonnés, monstrueux ou hérissés d'épines.
Pour être tout à fait honnête, dès le début, je me doutais que ma lecture allait être laborieuse. La plume de Melissa Bashardoust n’est pas désagréable, il y a quelque chose de très poétique dans sa façon de décrire les décors et de raconter, mais elle possède tout de même un style qui est relativement lent et ça manquait de dynamisme. Le récit manque de rebondissement, d’action, et pour tout vous dire, je me suis franchement ennuyée. Parfois, c’était tellement mou que je devais faire des pauses, sinon je décrochais complètement. Du coup, il ne se passe pas grand-chose la première moitié du livre. Il faut bien attendre la seconde pour que les choses commencent un peu à bouger. Pour un one-shot, je regrette que ça mette autant de temps à se mettre en place. Si cela avait été un tome introductif d'une série, j’aurais pu à la rigueur comprendre, mais là, je regrette que ma lecture n’ait pas été plus entraînante. Je n’ai pas ressenti le petit truc habituel qui me pousse à tourner les pages et à vouloir en savoir davantage.
C’est vraiment dommage car le roman avait beaucoup de potentiel. Rien qu’avec la malédiction et la particularité de l’héroïne, ça donnait déjà très envie d’en savoir un peu plus. Cette malédiction soulevait pas mal de questions et cette partie de l’histoire était tout de même parvenue à me tenir légèrement en haleine. Toutefois, je suis quand même restée sur ma faim. En fait, le rythme du récit est très lent, on a l’impression de ne pas avancer, mais d’un autre côté la fin arrive trop vite. Donc, tout cela m’a laissée un sentiment d'extrême frustration. Au final, bien que le récit prend trop de temps à se mettre en place, ça finit en deux-deux. Après, l’univers est sympa et certes, l’idée de base est intéressante, mais comme je le disais, c’était trop peu développé pour réussir à me captiver.
Pour ce qui est des personnages, là aussi, ce n’était franchement pas folichon. Rien qu’avec Soraya, j’étais servie. Disons que vu le résumé, je m’attendais à découvrir une héroïne un peu plus mystérieuse, un peu plus « dark ». Elle est censée être le « monstre » de cette histoire, pourtant on se rend compte qu’elle est assez fade. Plutôt que de faire connaissance avec une héroïne « badass », avec du caractère et du mordant, on se retrouve surtout avec une princesse naïve et indécise. Quant au reste des personnages, ce n’est malheureusement pas mieux.
Je me suis toujours demandé qui j’aurais pu être sans ma malédiction, quel genre de personne je serais devenue si je n’avais pas été enfermée, méprisée. Mais, maintenant, je me demande quel genre de personne je deviens, ce que ce trajet m’inflige. J’ai toujours craint que le poison ne fasse de moi un monstre, mais si en essayant de m’en libérer je devenais encore plus monstrueuse ?
Nous avons tout d’abord Azad, un jeune homme mystérieux qui tombe amoureux de la princesse en deux temps trois mouvements. Ensuite nous avons le frère de Soraya qui, entre nous, ne sert pas à grand-chose bien qu’il soit le souverain du royaume. Il y aussi la soi-disant meilleure amie de Soraya, Laleh, qui ne sert également à rien si ce n’est que sa relation avec à la princesse nous permet de nous rendre compte que cette dernière préfère peut-être les femmes, et pour finir nous avons le démon. Tout comme le personnage de Soraya, ils sont malheureusement fades, creux, sans aucun intérêt. Je n’ai ressenti aucun attachement pour eux ni aucune émotion.
Enfin, ce roman nous est vendu comme une romance fantasy et plus particulièrement une romance F/F, mais honnêtement, il faut vraiment la chercher. De plus, ce n’est pas vraiment une romance F/F à 100%. Du moins, je l’ai ressenti comme ça. Certes, il y a bien deux ou trois scènes entre deux femmes, cependant leur histoire d’amour est quasi inexistante et avant cela, l’héroïne fricote avec un garçon… Bref, il n’y a aucune émotion, aucune complicité ni aucune alchimie entre elles et je n’ai une fois de plus rien ressenti de ce côté-là.
En conclusion, je ressors de Girl, Serpent, Thorn très mitigée et bien que cela ne fait pas longtemps que je l'ai lu, je me rends compte qu'il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. L’histoire avait du potentiel, mais c’était trop peu développé pour en faire quelque chose de percutant. Les personnages, la romance, la fin trop vite expédiée, le manque d’action… Tous ces éléments ont rendu ma lecture laborieuse. J’aurais vraiment préféré qu'il en soit autrement, mais je n’ai malheureusement pas plus accroché que ça. Après, l’univers était original et j’ai tout de même apprécié l’ambiance ainsi que les mystères qui entouraient la malédiction. Dommage que je sois malgré tout passé à côté du reste. Dans tous les cas, je le répète, il ne s’agit là que de mon avis personnel et je vous invite à vous faire votre propre avis !