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L'affaire Eva Beck - Julie Rivard

 

Titre : L’affaire Eva Beck

Auteur(s) : Julie Rivard

Éditions : Hugo Poche (New Romance)

 

Résumé

 

Cap-à-Nipi, petit village québécois à flanc de montagne, est en apparence bien tranquille. C'était avant qu'une organisation criminelle composée exclusivement de femmes se mette à sévir dans la région. Le sergent-détective Henrik Hansen se voit confier l'enquête. Pensant que son supérieur essaie de le ménager en raison du syndrome post-traumatique dont il souffre, il prend l'affaire un peu à la légère. Pourtant, il apprend rapidement qu'il a eu tort de sous-estimer La Pieuvre, surtout lorsque la mystérieuse dirigeante du groupe l'entraîne dans les eaux les plus sombres qui soient : celles de son passé.

 

Ma Chronique

Note : 1,5/5

 

Je remercie les éditions Hugo New Romance pour l’envoi de ce roman.

 

Malheureusement, et je suis la première à le déplorer, cette chronique ne sera pas positive. À mon grand regret et malgré toute ma bonne volonté à essayer, je ne suis pas parvenue à apprécier L'affaire Eva Beck. J’étais pourtant, au départ, super emballée à l’idée de découvrir ce romantic suspense, c’était l’occasion pour moi de tenter autre chose et de sortir de ma zone de confort. Mais voilà, peut-être que je suis justement un peu trop sortie de ma zone de confort… Avant d’entrer dans les détails, je tiens comme toujours à préciser qu’il ne s’agit que d’un point de vue strictement personnel et je vous encourage vivement à vous faire votre propre avis.

 

Dès le premier chapitre, ma lecture commençait déjà à être laborieuse et cela était en grande partie dû au fait que le livre a été écrit dans un français québécois. Julie Rivard étant québécoise et l’intrigue se déroulant au Québec, il était certain que cela se ressentirait dans le récit. Le problème, c’est que, n’étant pas québécoise, je me suis retrouvée complètement perdue face aux nombreux mots, expressions et tournures québécoises présentes dans le récit.

 

À un tel point que cela a totalement plombé ma lecture. Je ne parvenais plus à avancer, je suis restée bloquée deux semaines sur le même chapitre. Je vous avoue que j’ai même failli abandonner ma lecture de nombreuses fois… En fait, je trouve cela fort dommage, car en soi, la plume de l’auteure n’est pas désagréable à lire. Malheureusement, je voulais tellement essayer de comprendre tous ces mots et expressions québécoises que j’ai au final complètement fait l’impasse sur tout le reste. Et de vous à moi, j’étais tellement dépitée par ce souci de compréhension que je n’avais franchement plus la tête à poursuivre ma lecture.

 

Par conséquent, je suis passée à côté de tout le reste. L’intrigue avait pourtant l’air intéressante et prenante, quoique assez prévisible et un peu tirée par les cheveux par moments. J’ai essayé tant bien que mal de m’y intéresser, mais étant déjà fortement perturbée par le point cité au-dessus, c’était malheureusement impossible pour moi de rester concentrée sur le récit. Du coup, je me suis très vite retrouvée perdue face aux nombreux éléments de l’histoire, notamment face aux éléments de l’enquête policière.

 

En plus, n’étant pas de base une grande fan du genre policier, ça ne pouvait pas être pire… Finalement, j’ai fini par tout mélanger, je ne comprenais tout simplement plus rien. J’étais totalement détachée, je lisais les pages sans vraiment le faire. Quand je vous disais que cette lecture a été laborieuse, je n’exagérais pas du tout malheureusement. Il me tardait sincèrement de la terminer, quitte à lire en diagonale et sauter certains passages…

Même quand t'existais plus, je t'aimais encore.

Pour ce qui est des personnages, même problème. Qu’ils soient masculins ou féminins, je n’ai pas du tout accroché. Je ne suis même pas parvenue à apprécier le personnage principal, Henrik. Je n’ai pas spécialement été touchée ou concernée par son passé et la complexité de sa personnalité. Sa relation avec sa sœur, Astrid, est malgré tout sympathique, mais c’est vraiment la seule chose que j’ai retenue. En plus de ça, je pense aussi avoir eu des difficultés à m’attacher aux personnages car le récit est narré d’une façon particulière. La narration se fait à la troisième personne et en plus de ça, le narrateur est omniscient.

 

Ainsi, on suit plusieurs événements à la fois, on a vraiment une vue globale de ce qu’il se passe en parallèle à l’enquête policière ou à la vie personnelle des personnages. Seulement, plutôt que d’apprécier cette façon de narrer l’histoire, pour ma part, cela m’a surtout déstabilisée. Ce n’est pas quelque chose dont j’ai l’habitude et bien que cela ajoute un peu plus de tension à l’histoire, cela m’a davantage embrouillée qu’autre chose. De plus, il y a également pas mal de personnages, certains sont plus importants que d’autres, mais là aussi, je me suis perdue. À la fin, je ne savais plus qui était qui.

 

Enfin, pour ce qui est de la romance, il faut vraiment la chercher. Je sais que c’est un romantic suspense et que le but de ce genre est l’aspect policier avec une romance mise au second plan, pourtant j’aurais tout de même aimé en avoir un peu plus. En plus, la romance ne concerne pas tellement Henrik, qui est pourtant le personnage principal, mais plutôt sa sœur Astrid. C’est surtout elle qui vit une romance dans cette histoire et ici aussi, ça ne m’a fait ni chaud ni froid. Premièrement, c’est super rapide et deuxièmement, ce n’est franchement pas crédible. Je n’y croyais pas du tout, ça ne faisait pas assez naturel. Pour avoir déjà lu des romantic suspense, je suis déçue par la façon dont a été amenée la romance dans ce roman et le peu de place qu’elle prend dans l’histoire. Peut-être qu’elle sera davantage présente dans les deux autres tomes, malheureusement je ne le verrai pas car je ne compte pas lire la suite.

 

En conclusion, vous l’aurez certainement compris, L’affaire Eva Beck est malheureusement une déception, je n’ai pas du tout aimé. Malgré une histoire prometteuse, je ne suis pas parvenue à rentrer dedans. L’intrigue, bien qu’intéressante, était trop prévisible, trop rocambolesque parfois pour y croire et malgré quelques retournements de situations et révélations, je n’ai pas été happée. Je me suis, au contraire, embrouillée à cause d’un trop-plein d’informations et d’une suite d’actions qui ne semblaient parfois avoir ni queue ni tête. De plus, la romance, trop peu présente à mon goût, n’a été d’aucun intérêt pour moi.

 

Je regrette également que le dialecte québécois m’ait autant déstabilisée. Je pense qu’il aurait été judicieux pour les lecteurs français d’avoir en bas des pages la signification de certains mots et expressions afin de faciliter la compréhension du récit. Quoi qu’il en soit, comme je l’ai dit plus haut, je ne demanderai pas la suite de ce premier tome. Le dénouement de celui-ci amène clairement à vouloir connaître la suite, il tient parfaitement son rôle de tome introductif, mais je n’ai pas le courage et la détermination de continuer. Je suis certaine que la trilogie de Julie Rivard saura trouver son public, cependant cette histoire n’était tout simplement pas faite pour moi.

 

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