Titre : Gods of Love
Auteur(s) : Eugénie Dielens
Éditions : Hugo Poche (New Romance)
Résumé
Peut-il vraiment réparer tous les cœurs brisés ?
Éros et l'amour, c'est une histoire qui dure. Cela fait des millénaires qu'il l'insuffle aux âmes meurtries et leur redonne goût à la vie, laissant des esprits soulagés dans son sillage. Il est fait pour ça, il est né pour ça. Ironiquement, ce sentiment lui est pourtant interdit. Alors à force d'assister aux histoires des autres, c'est presque par nécessité qu'il vole au secours des cas les plus désespérés, pour leur apporter ce que lui ne pourra jamais vivre. Lorsqu'il rencontre Kaléa, il sent qu'il pourra lui procurer l'aide dont elle a besoin: le cœur brisé, la jeune femme refuse farouchement de se laisser bercer par ses beaux mots et sa voix envoûtante. La faire de nouveau aimer devient un défi personnel qu'Éros est prêt à relever. Peu importe le prix.
Mais si, avant de vouloir guérir le cœur des autres, Éros devait avant tout apaiser le sien ?
Ma Chronique
Note : 4/5
Je remercie les éditions Hugo Roman pour l’envoi de ce roman.
S’il y a bien une chose que j’aime par-dessus tout dans une romance, c’est lorsqu’il est question d’un amour impossible, voire interdit. J’aime particulièrement ce schéma amoureux, et plus c’est compliqué mieux c’est. Voilà pourquoi Gods of Love me tentait pas mal lorsque j’ai découvert le résumé. Amour impossible et mythologie grecque ? Je dis oui, mille fois oui ! De plus, ne connaissant pas du tout la plume d’Eugénie Dielens, c’était également pour moi l’occasion de découvrir une nouvelle autrice.
Dans Gods of Love, nous allons suivre l’un des fils d’Aphrodite, Éros. Depuis des millénaires, la mission d’Éros est de réparer les coeurs brisés des humains en leur redonnant goût à la vie et à l’amour. Une mission simple, encrée dans ses gênes, puisque Éros est né pour ça. Doué dans son domaine, le dieu aime particulièrement les cas complexes. Mais lorsqu’il jette son dévolu sur le cas de Kaléa, Éros ne s’attendait pas à découvrir un cas aussi compliqué que celui de cette mystérieuse jeune femme. Insensible aux pouvoirs d’Éros et à l’idée même de l’amour, le coeur de Kaléa semble irréparable. Éros en fait rapidement une affaire personnelle et est prêt à tout pour relever le défi, quitte à enfreindre quelques règles… Car s’il a pour mission de donner de l’amour aux autres, il est interdit pour Éros d’éprouver ce sentiment.
L’amour n’est qu’une croyance ridicule pour contrer cette solitude qui nous effraie tant.
Pour commencer, je dois dire que la plume d’Eugénie Dielens est très agréable à lire. C’est fluide, addictif, léger… Vraiment, je n’ai fait qu’une bouchée de Gods of Love. En plus de ça, l’univers était super-intéressant. J’ai aimé le contraste entre l’ancienneté de certains mythes et la modernité qu’Eugénie a insufflée à ce roman. Dans Gods of Love, réel et légende se mêlent, et plutôt que l’un prenne le dessus sur l’autre, il y a un parfait équilibre entre les deux. Ainsi, l’ambiance du roman est assez fantastique, toutefois on garde une bonne part de réalisme notamment grâce aux thèmes qui y sont abordés. En effet, en plus du thème de la mythologie grecque, l’auteure y aborde des thèmes plus réalistes comme, par exemple, la maladie.
Du côté de la romance, c’était également très plaisant. Qu’on se le dise, l’amour est l’essence même de cette histoire. Gods of Love transpire et respire l’amour et, vu le contexte, j’aurais été très déçue si ça n’avait pas été le cas. La romance entre Kaléa et Éros est douce, tendre et toute mignonne. Après il y a tout de même un ou deux points qui m’ont un peu dérangée, notamment la rapidité de la romance et le déroulement de celle-ci. Je m’explique.
J’ai passé mon existence à montrer aux autres ce qu’est l’amour alors que j’en ignorais tout ; c’est un sentiment grisant, qui fait battre mon coeur et noie ma raison.
Quand on me dit amour impossible/interdit, je m’attends réellement à ce que les deux héros en prennent vraiment plein la face. Ici, en lisant le résumé, je pensais que l’histoire entre Kaléa et Éros attirerait beaucoup plus de difficultés. Étant donné qu’Éros est un dieu et qu’il lui est impossible de tomber amoureux, et surtout pas d’une humaine, disons que je m’imaginais déjà les voir être foudroyés sur place ou un truc de ce genre. Bref, je m’étais fait tout un film dans ma tête. Du coup après avoir fini le livre, eh bien, j’ai eu comme la sensation que l’issue de leur histoire avait été trop simple, trop facile. Au final, il n’y a pas de véritable enjeu, ni de véritable obstacle à leur amour et, je l’avoue, je reste un peu sur ma faim en ce qui concerne cet aspect de leur histoire. Il m’a également manqué un peu de passion entre Éros et Kaléa. Étant le dieu de l’amour, je m’attendais à ce qu’Éros se montre un petit peu plus entreprenant et charmeur. Toujours est-il que cela n’enlève en rien à la qualité de cette romance, j’ai pris beaucoup de plaisir à la découvrir, mais c’est vrai que je m’attendais à autre chose en débutant ma lecture.
Lorsqu’on aime, on ne donne pas, on ne reçoit pas, on partage.
Pour ce qui est des personnages, je les ai dans l’ensemble tous adorés. Que ce soit la douce Kaléa, le mystérieux Éros ou encore les frères de ce dernier, Pothos et Anthéros, chacun amène du charme au récit. D’ailleurs, outre la romance, j’ai également adoré la relation qu’entretient Éros avec ses frères. Cela permettait d’en découvrir un peu plus sur son univers et puis ça apportait aussi pas mal d’humour. Pour le coup, je ne sais pas si c’est prévu, mais je ne serais pas contre l’idée d’avoir l’histoire de Pothos et d’Anthéros. J’avoue que j’en aurais voulu davantage en ce qui les concerne et je ne dirais pas non pour deux autres tomes...
Tomber amoureux m'était interdit, mais aucune chute ne m'a jamais parue si agréable.
En conclusion, Gods of Love est une très bonne lecture, portée par une thématique originale, une douce romance et des personnages attachants. J’aime retrouver la mythologie grecque dans des histoires de ce genre et c’est d’autant plus formidable lorsque ce thème ne sert pas uniquement de base au récit. Ici, Eugénie Dielens a parfaitement su exploiter cette partie de l’histoire et cela ne fait que rendre Gods of Love encore plus prenant. Je regrette seulement que le côté amour impossible/interdit de l'histoire n’a pas été aussi approfondi que je l’avais imaginé. En tout cas, je suis très heureuse d’avoir découvert la plume d’Eugénie Dielens par le biais de ce roman !