Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La Cité de Laiton (Daevabad, Tome 1) - S. A. Chakraborty

 

Titre : La Cité de Laiton, Tome 1

Saga : Daevabad

Auteur(s) : S. A. Chakraborty

Éditions : De Saxus

 

Résumé

 

Une épopée inoubliable et magique au cœur des légendes et des mythes du Moyen-Orient !

Dans les rues du Caire du XVIIIe siècle, Nahri est une jeune escroc aux talents inégalés : lecture de la main, exorcismes et un mystérieux don de guérison ; elle a fait des nobles ottomans sa cible principale dans le but de survivre. Un jour, pendant l'un de ses " coups ", elle invoque accidentellement Dara, un mystérieux guerrier djinn, et elle va comprendre trop tard que même les stratagèmes les plus intelligents peuvent avoir des conséquences mortelles. Forcés de fuir Le Caire, Dara et Nahri voyagent ensemble à travers des sables chauds et balayés par le vent, grouillants de créatures de feu et de rivières où dorment les mythiques Marids. Des ruines de métropoles humaines autrefois magnifiques aux montagnes où les oiseaux de proie ne sont pas ce qu'ils semblent, leur périple a pour destination Daevabad, la légendaire Cité de Laiton.

 

Ma Chronique

Note : 4,5/5

J'ai beaucoup aimé

 

La première chose qui m’a immédiatement sauté aux yeux, c’est la beauté de la couverture. En même temps, il n’y a pas une seule sortie de chez De Saxus qui ne soit pas magnifique. Et pour ne rien enlever au charme de ce magnifique livre-objet, le résumé était tout aussi intrigant. Me voilà donc embarquée dans une histoire envoûtante, digne des plus beaux contes des mille et une nuits…

 

Dès les premières pages, on plonge directement dans le vif du sujet. On découvre un monde riche, original, très prenant, et bien qu’il y ait une bonne partie de l’histoire qui soit imaginée, l’auteure y a également incorporé une part de réalisme. Je dois tout de même préciser, bien que j’aie adoré cette lecture, que celle-ci n’a pas été de tout repos. En effet, la prise en main est au début légèrement délicate. Il y a énormément de vocabulaire qui est propre à l’univers, beaucoup de personnages et d’intrigues politiques. Tout cela corse un peu la lecture mais étonnamment, ça ne m’a pas empêchée pour autant d’être captivée par l’intrigue.

 

En ce qui concerne l’histoire, il est difficile de vous en parler en quelques phrases car l’intrigue est très complexe. Comme je le disais, entre le vocabulaire, les personnages ainsi que la politique, ça serait difficile de tout vous expliquer en quelques lignes. Sachez malgré tout que c’est vraiment très intéressant et bien amené, l’auteure maîtrise très bien son sujet. Aussi bien du côté politique que du côté fantasy, S.A. Chakraborty a parfaitement réussi à créer un univers parfaitement abouti. De plus, plutôt que de nous bourrer le crâne dès le départ avec un trop gros lot d’informations et de détails, l’auteure nous en révèle davantage au cours de notre lecture. Je dois dire que j’ai trouvé cela très appréciable. Premièrement, ça nous laisse le temps d’assimiler ce que nous avons déjà appris, et deuxièmement, ça permet de relancer l’intrigue.

 

La seule chose qui aurait pu freiner ma lecture, ce sont les descriptions qui sont relativement nombreuses. Pourtant, là encore, je n’ai pas du tout été gênée. Certes, c’est assez descriptif mais en réalité, c’est si joliment décrit et conté que ça passe tout seul (merci à la traduction). S.A. Chakraborty possède une plume entraînante, agréable et je me suis très facilement fait happer par son talent de conteuse. Que se soit au niveau des personnages ou des décors, rien n’a été laissé au hasard. On arrive sans difficulté à se représenter les habitations, le cadre ainsi que la beauté des paysages. Par contre, je n’ai pas pu m’empêcher de relever la présence de quelques coquilles dans le texte. Rien de grave, il faut vraiment y faire très attention pour les apercevoir.

La grandeur prend du temps. Souvent, les choses les plus puissantes ont les débuts les plus modestes.

Concernant les personnages, nous suivons en alternance Nahri et Ali. Une alternance de points de vue qui, je dois avouer, m’a un peu dérangée. Par le biais d’Ali, qui demeure à Daevabad, nous suivons les enjeux de la vie politique de la célèbre Cité de Laiton. Quant à Nahri, elle fait chemin vers Daevabad, en compagnie de Dara, enfin de s’y réfugier. Deux points de vue, deux personnalités différentes, deux ambiances, deux décors… Bref, une fois n’est pas coutume, j’ai été gênée par cette alternance. Non pas que je n’ai pas aimé les personnages de Nahri et d’Ali, mais en réalité j’ai regretté qu’ils soient si longtemps séparés l’un de l’autre. De plus, pour ma part, j’ai trouvé les chapitres d’Ali assez lents, ceux de Nahri m’ont semblé plus entrainants. Du coup, lorsque je passais à Ali, j’avais tendance à légèrement m’ennuyer. Heureusement, cela s’arrange rapidement et le récit ne manque pas de retournements de situation.

 

Nahri est une jeune femme forte, indépendante, un peu trop téméraire. J’ai pris beaucoup de plaisir à la suivre, elle découvre un monde qu’il lui était presque totalement inconnu jusqu’à ce qu’elle rencontre Dara. La seule chose que je regrette la concernant, c’est son inaction face aux intrigues politiques de Daevabad. Contrairement à Ali, la jeune femme reste très en retrait de ces machinations et c’est bien dommage. Au final, elle n’est même pas informée de ce qui se trame, son histoire se concentre davantage sur son don de guérisseuse ainsi que ses origines. Je pensais que l’auteure mêlerait également Nahri à la politique, vu que certains points la concernent directement, malheureusement non.

 

Ali, quant à lui, est vraiment à l’opposé de Nahri. Doux, respectueux, bienveillant mais aussi très naïf, Ali n’a pas cessé de me surprendre. Par le fait de son statut de prince, on pourrait le voir comme quelqu’un de snob ou d’égoïste, pourtant grâce à sa place privilégiée, Ali apporte plus d’une fois son aide aux gens qui sont dans le besoin. Un altruisme qui le poussera très souvent au-devant des problèmes… Comme je l’ai dit plus haut, les chapitres d’Ali, bien qu’ils soient intéressants, m’ont un peu ennuyée. Par conséquent, j’ai eu du mal et mis du temps à m’attacher à son personnage. Malgré tout, je pense qu’il nous réserve de nombreuses surprises pour les tomes à venir. Entre sa remise en question du système et les désaccords avec son père, Ali est un personnage très intéressant à observer.

 

Pour finir, une légère romance est présente dans le récit mais honnêtement, j’ai hésité en vous en parler. Cette dernière est si peu présente que je ne sais même pas si on peut parler de romance. Ce n’est pas ce qui prime dans le récit et pour tout vous dire, qu’elle soit là ou non ne change rien au bon déroulement de l’intrigue. Je ne sais vraiment pas comment celle-ci évoluera dans les prochains tomes car l’auteure nous laisse dans un flou absolu. Affaire à suivre donc…

 

En conclusion, La Cité de Laiton est un excellent premier tome qui promet une superbe trilogie ! Avec un début de roman quelque peu capricieux, je n’étais pas certaine de réussir à apprécier cette histoire à sa juste valeur, cependant l’auteure est parvenue à tirer son épingle du jeu pour me faciliter ma lecture. J’ai été séduite par la richesse de l’univers, la complexité de l’intrigue, les personnages, l’ambiance orientale ainsi que la mythologie dont les détails sont époustouflants. Je ne peux que vous conseiller ce roman qui vous entraînera avec délice dans les plus paysages orientaux !

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article