Titre : Les Élus
Auteur(s) : Veronica Roth
Éditions : Michel Lafon
Résumé
Appelés par une prophétie pour vaincre l'Obscur, les Élus ont sacrifié leur jeunesse pour sauver le monde. Dix ans plus tard, les cinq adolescents ont désormais trente ans et célèbrent une décennie de paix. Tous ont oublié cette sombre période et profitent de la célébrité que leur a accordée cette victoire. Tous sauf Sloane, encombrée par sa notoriété et hantée par le souvenir de son ennemi.
Lorsque d'étranges phénomènes se produisent, les Élus sont une nouvelle fois sollicités par l'État. Si tous pensent qu'il ne s'agit que de coïncidences, Sloane, elle, est persuadée que l'Obscur est de retour. Acceptera-t-elle de reprendre le rôle de l'héroïne potiche que le public aime tant, ou prendra-t-elle enfin le contrôle de son destin, quitte à briser la prophétie ?
Ma Chronique
Note : 3/5
Je suis mitigée
On ne va pas tourner longtemps autour du pot, je suis déçue par le nouveau roman de Veronica Roth. Pas énormément déçue non plus, mais pour avoir adoré Divergente, je m’attendais à découvrir une nouvelle histoire bien plus spectaculaire et addictive. Lorsque j’ai découvert le résumé, j’ai été immédiatement intriguée et j’étais heureuse de retrouver l’auteure. Seulement, si dans l’ensemble Les Élus reste tout de même une lecture agréable et avec du potentiel, il n’en reste pas moins que ce roman manque cruellement de développement…
Dans un premier temps, nous faisons la connaissance de cinq personnages. Cinq élus qui dix ans auparavant ont vu leur vie basculer et ont dû sauver le monde de la menace de l’Obscur. À présent, dix ans plus tard, les mauvais souvenirs, le choc psychologique et la peur font toujours partie intégrante de la vie des cinq jeunes élus. Sloan, l’une des plus traumatisés, est persuadée qu’une menace plane encore au-dessus de leur tête et lorsque d’étranges phénomènes se produisent à nouveau, la jeune femme voit sa vie rebasculer dans un cauchemar…
La nature est cruelle et, en règle générale, privilégie la force au détriment de la compassion.
Dès le début de ma lecture, je savais que celle-ci serait un peu laborieuse. On entre rapidement dans le vif du sujet, mais le rythme du récit est terriblement lent. De nombreuses descriptions en émanent et cela vient très souvent casser et alourdir la fluidité du livre. Difficile donc dans ces conditions d’être facilement happé par l’histoire… De plus, si la première partie est lente, la seconde quant à elle est vraiment très rapide. J’étais tout juste parvenue à entrer dans l’action que c’était déjà terminé… Pourtant, globalement, l’histoire avait tout pour être intéressante et j’ai trouvé que celle-ci était assez originale. Néanmoins, je déplore un manque de développement que ce soit au niveau des personnages ou bien encore au niveau de l’intrigue.
Je n’ai malheureusement pas réussi à m’attacher aux personnages, certains étaient seulement là pour faire acte de présence et leur personnalité n’était pas assez étoffée. Je pensais que l’on aurait droit à des points de vue de chaque personnage principal, mais j’ai vite déchanté. Le récit est pratiquement, voire exclusivement, centré sur le personnage de Sloan et on découvre très peu de chose au sujet de ses amis. D’ailleurs, même si Sloan est davantage mise en avant, il ne faut tout de même pas s’attendre à ce que son personnage soit mieux travaillé que les autres.
Au final, je ne sais vraiment pas ce que je pourrais vous dire de plus sur leur compte puisque j’ai refermé le roman sans avoir moi-même retenu quoi que ce soit les concernant. La seule chose que j’ai pu constater c’est que pour des personnes censées être âgées d’une trentaine d’années, les cinq élus font preuve d’immaturité, surtout du côté de Sloan.
Comment on fait pour se remettre de ça ? Des horreurs qu'on a vues ? Et de celles qu'on a faites ?
Du côté de l’intrigue, il aurait également été super d’avoir des flashbacks de la bataille que les élus ont menée contre l’Obscur dans leur jeunesse, mais là encore on reste sur notre faim. Je sais que la particularité du livre était justement de découvrir une histoire dix ans après, malgré tout, j’ai eu l’impression qu’il me manquait un bout de l’histoire, comme si j’avais manqué le début du film. Des extraits de journaux et des documents confidentiels étaient présents pour nous aider à suivre le fil de l’histoire et comprendre les évènements passés et présents. Toujours est-il que ça n’a pas fonctionné avec moi et au lieu de m’aider à comprendre l’histoire qui se déroulait sous mes yeux, c’était plutôt quelque chose qui venait m’importuner dans ma lecture.
En conclusion, c’est avec perplexité que j’ai refermé Les Élus. Je ne peux pas dire que je n’aie pas aimé puisque l’histoire a tout de même eu le mérite d’être assez intéressante pour me faire poursuivre ma lecture. Cependant, celle-ci se serait révélée être meilleure si les personnages et si certains points de l’histoire avaient davantage été approfondis. Bien que j’ai été heureuse de retrouver la plume de Veronica Roth, ce qui est sans aucun doute l’un des points qui a rattrapé ma déception, Les Élus n’est pas parvenu à me faire passer un moment inoubliable.