Titre : Alcyon, Tome 1
Saga : Alcyon
Auteur : Laurie Becker
Éditions : Plumes du Web
Résumé
2078. Le monde tel que nous le connaissions n'existe plus, ravagé par la Catastrophe. Les plages de Californie : rayées de la carte. La statue de la liberté : écroulée. Les continents : engloutis. Tout ce qu'il reste du monde, ce sont cinq petites îles parfaitement régies, contrôlées et définies, constituant une seule et même nation : New-Islands. Emerson Kindell, fille du Roi, se voit promise contre son gré lors d'une compétition sordide et pleine de failles. River Hadley, habitant de l'île la plus pauvre, est aussi contraint de participer. Mais il s'est fait une promesse : jamais il ne gagnera ce jeu. Il ne veut pas d'Emerson, elle refuse le sort qu'on lui réserve. Pourtant, une alliance va naître dans le chaos. Ils vont devoir jouer. Mais avec leurs propres règles.
Ma Chronique
Note : 4/5
J’ai aimé
Dès que j’ai découvert le résumé d’Alcyon, j’ai tout de suite été conquise. Celui-ci, très accrocheur, promettait une histoire typique du genre Dystopique et puis, il faut l’avouer, la légère similarité avec la saga « La Sélection» de Kiera Cass n’a fait que me charmer davantage. J’ai rapidement été captivée par le contexte et la façon dont ce dernier est élaboré. Bien que le schéma ne soit pas si différent de ce que l’on peut avoir l’habitude de voir dans les dystopies, l’histoire possède tout de même le mérite d’être prenante et intéressante.
Après avoir essuyé une énorme catastrophe climatique sans précédent, le monde tel que nous le connaissons a totalement été rayé de la carte. Tout ce qu’il reste du monde, ce sont cinq petites îles gouvernées avec force et autorité (L’Île Blanche, l’Île Dorée, l’Île Bleue, l’Île Verte et l’Île Rouge). L’ensemble de ces îles forme l’Hélice et constitue un seul et même territoire : New-Islands. Chaque île effectue une fonction bien précise et la population y est classée de façon bien spécifique. La famille royale est regroupée sur l’Île Blanche, les habitants excessivement riches sont regroupés sur l’Île Dorée, ceux qui sont moins aisés mais non négligeables sont regroupés sur l’Île Bleue et pour finir, les habitants les plus pauvres sont regroupés sur l’Île Verte. La dernière île, l’Île Rouge, est celle où l’on envoie les personnes qui se sont opposées au règlement. Elles y sont emprisonnées, voire même exécutées.
Afin de maintenir l’équilibre et d’assurer l’avenir de la nation, une compétition se prépare sur l’Île Blanche et c’est Emerson Kindell, fille du roi, qui voit sa vie bouleversée par cette sordide compétition. En effet, en tant que future reine, il est de son devoir de trouver rapidement un mari qui deviendra par la même occasion le futur roi. Et quoi de mieux qu’une compétition pour trouver l’heureux élu ? C’est ainsi que River Hadley, habitant de l’île la plus pauvre, se retrouve malgré lui embringué dans cette course au trône et au pouvoir. Dès le début, River est très clair sur ses intentions et fera tout ce qui est nécessaire pour se faire éjecter de la compétition, mais le jeune homme prend rapidement conscience qu’Emerson n’est pas plus emballée que lui par cette situation. Un accord aussi inattendu que dangereux va alors lier Emerson et River pour le meilleur et pour le pire…
Une fois l’histoire commencée, j’ai eu beaucoup de mal à m’arrêter. Le prologue a immédiatement permis de donner le ton et de m’inciter à poursuivre ma lecture. Je me suis dès le départ posée énormément de questions au sujet de l’origine de cette fin du monde que nous dépeint l’auteure dans les premières pages et des conséquences que celle-ci a engendrées. Néanmoins, ces questions devront attendre car pour l’instant l’intrigue principale ne tourne pas spécialement autour. L’action est surtout centrée sur la compétition, les manigances, les secrets, les complots et le mystère qui entoure l’Île Rouge.
La plume de Laurie Becker est simple, sans fioritures, fluide et très agréable à lire. Elle maîtrise parfaitement son sujet et nous offre un récit relativement bien construit. L’action est au rendez-vous et de nombreux rebondissements et révélations sont insufflés au récit permettant ainsi de tenir le lecteur en haleine jusqu’à la fin. En apparence, l’histoire pourrait paraître assez simpliste et donner une impression de "déjà-vu", pourtant l’auteure a su la rendre originale grâce aux personnages et aux décors.
Concernant les personnages, Emerson est une véritable bouffée d’air frais. C’est agréable de découvrir une héroïne qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui est capable de réfléchir par elle-même. La jeune fille ne se laisse pas facilement influencer par ses parents et malgré l’environnement fastueux dans lequel elle a grandi, Emerson reste une personne simple et authentique. J’ai quelquefois trouvé qu’elle manquait un peu de maturité et elle peut sembler parfois légèrement naïve, mais Emerson reste malgré tout une jeune fille très attachante.
River, quant à lui, est sans aucun doute LE personnage le plus intéressant et le plus mystérieux de ce récit. Si dans un premier temps, il essaye de véhiculer une image de «bad boy», on découvre très vite un garçon courageux, sincère et totalement dévoué à sa mère. Bien qu’il donne l’impression d’être une personne imperturbable, River est, au contraire, un personnage d’une grande sensibilité. Il n’hésite pas à se mettre à nu et c’est ce qui l’a rendu beaucoup plus réel à mes yeux. Autre point positif qui fait incontestablement son charme : son humour. C’est l’un des plus gros points forts de sa personnalité et cela nous offre des situations hilarantes entre lui et Emerson.
Pour finir, une romance est également présente et j’ai vraiment beaucoup apprécié celle-ci. Elle ne s’installe pas immédiatement et elle n’occulte pas l’intrigue principale. La romance entre Emerson et River s’installe progressivement et bien qu’il y ait quelques rapprochements et passages romantiques entre les deux jeunes, le contexte romantique leur relation demeure à la fin du livre assez flou. Cependant, ce n’est pas quelque chose qui m’a dérangée, car je trouve que cela rend leur relation beaucoup plus sincère et vraie.
En conclusion, j’ai passé un très bon moment de lecture et je suis ravie d’avoir pu découvrir la plume de Laurie Becker grâce à ce premier tome. Il me tarde de découvrir la suite des aventures d’Emerson et de River, car une chose est sûre, New-Islands n’a pas encore révélé tous ses secrets. Je vous recommande sincèrement cette duologie qui saura certainement plaire aux amateurs du genre dystopique ainsi qu’aux admirateurs de la saga « La Sélection».