Titre : La Sélection, Tome 1
Saga : La Sélection
Auteur : Kiera Cass
Editions : Robert Laffont (Collection R)
Résumé
35 Candidates. 1 Couronne. La compétition de leur vie.
Trois cents ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illeá, une monarchie de castes. Mais un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne. Elles sont trente-cinq jeunes filles : la " Sélection " s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras… Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés… Tout jeu comporte des règles, et les règles sont faites pour être transgressées.
Ma Chronique
Note : 4,5/5
J’ai beaucoup aimé
S’il y a bien une série que j’emporterai volontiers sur une île déserte, c’est sans aucun doute La Sélection. C’est grâce à ce roman que je suis devenue une grande fan de dystopie. Aujourd’hui, malgré le fait que ma première lecture remonte à un certain temps déjà, j’ai toujours le même engouement pour cette saga et elle reste un de mes meilleurs souvenirs de lecture.
La première chose qui attire immédiatement vers ce livre, c’est la couverture suivie du résumé qui possède le mérite de piquer la curiosité du lecteur. Hormis la magnifique couverture, pour ma part c’est surtout le résumé qui a fait pencher la balance. Les premières phrases sont d’ailleurs très accrocheuses : « 35 candidates. 1 couronne. La compétition de leur vie. ». Autant vous dire qu’après avoir lu cela, difficile de résister bien longtemps.
Dès les premières pages, Kiera Cass nous plonge très rapidement dans le vif du sujet. Nous faisons la connaissance d’America Singer, une jeune fille de 16 ans appartenant à la caste des Cinq. Une terrible guerre a ébranlé les Etats-Unis faisant disparaître ce pays. De ses cendres, Illeà a vu le jour et est dirigé par une monarchie de castes. Celles-ci vont de deux à huit et chaque caste à sa particularité. Par exemple, la caste des Cinq possède en son sein seulement des artistes (chanteur, musicien, peintre…). Plus on se rapproche de la caste des Deux, plus les personnes sont aisées et à l’inverse, plus on se rapproche de la caste des Huit, plus les gens sont pauvres.
America et sa famille ne sont pas les plus à plaindre mais, une lettre en provenance du palais royal pourrait considérablement arranger leur situation. En effet, une compétition se prépare au palais, appelée la "Sélection" . Cette compétition a pour but de trouver celle qui sera la future reine et par la même occasion, l’épouse du prince héritier, Maxon. C’est avec une certaine réticence qu’America se lance dans la "Sélection", d’autant plus que son coeur est déjà pris par Aspen. La jeune fille se retrouve malgré elle au coeur du tourbillon très médiatisé de la "Sélection" et sa rencontre avec le prince va pourtant faire voler en éclats ses a priori…
Tout d’abord, j’ai adoré l’idée des castes et même si, cette idée a été reprise et vue dans d’autres romans dystopiques depuis La Sélection, cela m’avait beaucoup plu sur le moment. C’est aussi ce genre d’organisation politique qui fait la particularité du genre dystopique et qui donne tout son intérêt à l’histoire. Autre élément que j’avais trouvé très original, c’est le principe de la "Sélection". On se retrouve au coeur d’une intrigue captivante qui présente de nombreuses similitudes avec l’émission de télé-réalité le « Bachelor». Le fait qu’il y ait également 35 jeunes filles pour une seule couronne peut également faire penser à l’emblématique concours de Miss France et donne une touche d’originalité au récit.
Concernant la plume de Kiera Cass, elle est très agréable, fluide, assez descriptive mais sans tomber dans un important alourdissement du récit. L’univers qu’elle a créé est tout simplement incroyable et on se prend facilement au jeu des manigances et de l’hypocrisie ambiante de la compétition. Le rythme du récit est relativement calme bien que quelques passages du livre permettent de le relancer. Cela ne m’a pas spécialement gênée puisqu’en tant que premier tome de la série, celui-ci joue parfaitement son rôle de tome introductif permettant ainsi à Kiera Cass d’y déposer savamment ses idées. L’auteure introduit également des informations sur l’histoire d’Illeà, l’origine de son apparition ainsi que le mystère qui entourent le groupe de rebelles, les Renégats. De quoi donner un intérêt supplémentaire au lecteur, car dans le monde de la « Sélection», parler de certains sujets est fortement prohibé.
Concernant les personnages, difficile de ne pas apprécier America. C’est une jeune femme fougueuse, bienveillante, possédant un fort caractère ainsi qu’un esprit libre pour ne pas dire rebelle. Malgré tout le cliquant la "Sélection" et l’attractivité de la couronne, America reste naturelle et fidèle à ses valeurs. J’ai adoré sa première rencontre avec Maxon, c’était très amusant. Bien que celui-ci soit un prince, America ne se dérange pas pour le rudoyer et lui dire ce qu’elle pense de cette compétition. Un trait de caractère qui pourrait lui causer du tort mais qui semble pourtant beaucoup plaire à Maxon…
Maxon, quant à lui, est un garçon adorable. Malgré son statut, il fait preuve d’une grande gentillesse à l’égard des autres et des castes les plus basses. Lui-même n’est peut-être pas autant favorable à l’idée de la "Sélection" et on le sens quelquefois un peu perdu face à la gent féminine. Le fait qu’il n’ait eu aucune expérience amoureuse jusqu’à présent, rend parfois certaines de ses réactions maladroites mais très touchantes. La seule chose qu’on pourrait lui reprocher, c’est son manque de connaissances sur la façon dont vivent les castes les plus pauvres. Heureusement, America se révèle très utile et lui fait prendre conscience des conditions de vie de son peuple.
Pour finir, ce roman ne serait pas complet sans la magnifique romance qui se profile à l’horizon. Comme vous le savez, les triangles amoureux ne sont vraiment pas ma tasse de thé et malheureusement, (ô surprise !) il y en a un. À ma première lecture cela ne me dérangeait pas plus que ça étant donné que j’étais un peu plus jeune. Mais, une fois ma relecture terminée, cela n’a fait que confirmer mon agacement face à ces triangles et j’ai désormais de nouvelles attentes en ce qui concerne les romances. En soit, pour l’instant, le triangle amoureux n’est pas tellement présent puisque America ne côtoie que Maxon donc ce n’est pas trop gênant. La romance s’installe petit à petit et chaque nouveau rendez-vous les rapproche un peu plus l’un de l’autre. Kiera Cass nous entraîne dans une idylle légère et rafraîchissante qui promet de très jolis moments pour la suite. Si certains se posent la question, la romance occupe une place importante au sein de l’intrigue.
En conclusion, vous l’aurez sans doute compris, La Sélection est un de mes livres préférés. C’est toujours avec plaisir que je replonge dans l’univers de Kiera Cass qui malgré sa simplicité, nous rend totalement accros. Comme toute bonne dystopie qui se respecte, la tournure des évènements est assez prévisible, cependant on se laisse rapidement et facilement entraîner au coeur de la prestigieuse et impitoyable « Sélection».