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La Neuvième Maison - Leigh Bardugo

 

Titre : La Neuvième Maison

Auteur(s) : Leigh Bardugo

Éditions : De Saxus

 

Résumé

 

Alex " Galaxy " Stern a vécu une adolescence chaotique. Élevée à Los Angeles par une mère hippie, elle a abandonné l'école très jeune pour se retrouver dans un monde sombre, violent et sans avenir. À 20 ans, elle est la seule survivante d'un horrible massacre inexpliqué, et c'est sur son lit d'hôpital qu'elle se voit offrir une seconde chance : rejoindre la prestigieuse université Yale en intégrant la maison Léthé. Cette entité, appelée La Neuvième Maison, surveille les huit sociétés secrètes de Yale ; ces dernières forment les futurs décideurs ainsi que les personnes influentes et pratiquent la magie sous différentes formes, bien souvent sinistres et dangereuses. Alex a été choisie, car elle possède un pouvoir rare et mystérieux : elle peut voir les fantômes. Alors que son mentor a disparu, elle va devoir enquêter sur le meurtre d'une jeune fille. Ce qu'elle va découvrir va bien au-delà de l'horreur...

 

Ma Chronique

Note : 4,5/5

J’ai beaucoup aimé

 

Alors celui-ci, je le voulais vraiment. Pour l’avoir vu passer et repasser sur les réseaux sociaux, je souhaitais absolument découvrir la mystérieuse histoire de La Neuvième Maison. Certains avis étaient mitigés, d’autres très flatteurs et même si pendant un court instant j’ai hésité à me procurer ce roman de peur d’être déçue, je n’ai au final pas eu d’autres choix que de succomber à la tentation… Et je ne l’ai pas regretté.

 

La Neuvième Maison était l’une des sorties phares de cette année. La couverture est sublime, le résumé très alléchant et le fait qu’il soit signé par Leigh Bardugo n’a fait que renforcer mon intérêt pour ce livre. En l’ouvrant, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Cette fois-ci l’auteure nous entraîne dans une histoire à l’opposé de Grisha et de Six of Crow. Ici, les personnages évoluent dans un contexte beaucoup plus réel, moins imaginaire bien qu’il soit question de magie, de fantômes et de démons. On baigne dans une ambiance sombre, glauque, aussi repoussante que captivante. C’est très difficile de lâcher le livre. Même si certaines scènes sont parfois dures et immorales, je n’ai pas pu m’empêcher d’être totalement happée par ce contexte.

 

Pourtant, ce n’était vraiment pas gagné d’avance. Lorsque j’ai débuté le roman, j’ai eu quelques difficultés à m’imprégner des lieux, des personnages et de l’histoire des différentes sociétés secrètes de Yale. La première partie est relativement lente, des longueurs sont présentes et la construction du récit est pour le moins complexe. En effet, la construction est faite de sorte à ce que le lecteur jongle entre différents moments de la vie de l’héroïne, Alex.

 

Voilà l’effet qu’avait la magie : elle révélait la personne que vous étiez avant que la vie ne vous retire vos croyances en l’impossible.

On découvre ainsi des chapitres qui portent sur sa vie avant son arrivée à Yale, des chapitres qui nous montrent sa formation auprès de Darlington et pour finir, des chapitres qui se déroulent sur le moment présent. De plus, au lieu de présenter les personnages dans un premier temps, on est jetés immédiatement dans le vif du sujet sans que l’on sache ce qui s’est passé, sans que l’on sache qui est qui, qui est associé à qui, à quoi… Bref, ça m’a un peu rebutée au début et les conditions n’étaient pas terribles pour faciliter la lecture.

 

Il y a également de nombreux personnages, chacun apporte son importance au récit et au bon déroulement de celui-ci. Ils sont bien travaillés, bien approfondis, malheureusement je me suis très vite laissé envahir par cette marrée de protagonistes dont les noms et la fonction m’ont parfois échappé. Je pense avoir retenu les principaux, mais hormis une poignée de personnages tels qu’Alex, Darlington, Dawes et Turner, j’ai l’impression d’être un peu passé à côté des autres. J’ai compris la fonction que chacun exerçait au sein du récit, mais en dehors de leur rôle, certains ne laissent pas un souvenir impérissable.

 

Pour ce qui est de l’édification de chaque maison, leurs origines et leurs spécificités, j’ai préféré me focaliser davantage sur l’intrigue et essayer de mieux la suivre plutôt que d’essayer de comprendre le fonctionnement de chaque société secrète. J’ai arrêté de trop de réfléchir et finalement, c’est certainement à partir de là que j’ai commencé à accrocher à l’histoire. Je pense que pour pouvoir pleinement apprécier ce roman, il vaut mieux éviter de trop méditer sur les nombreuses informations que nous lâche l’auteure. En tout cas, c’est ce qui a marché pour moi.

Je classe l’obscénité dans la même catégorie que les déclarations d’amour. A utiliser avec parcimonie, et uniquement en cas de véritable nécessité.

Malgré ces petits points négatifs, il n’en reste pas moins que le roman est vraiment original et très bien construit. Ce n’est pas une intrigue que l’auteure nous propose, mais deux intrigues. La première est de découvrir les raisons du meurtre d’une jeune femme sur le campus et la seconde concerne la mystérieuse disparition de Darlington. C’est pour cela que l’on jongle entre plusieurs temps, entre passé et présent. Car, pour découvrir où se trouve Darlington, il faut déjà que le lecteur puisse découvrir le premier mot de l’histoire et quand on débute le livre, Darlington a déjà disparu. L’auteure nous ballotte donc entre différents tableaux et met nos nerfs à rude épreuve.

 

Concernant la plume de Leigh Bardugo, celle-ci apporte une certaine fluidité et permet tout de même d’alléger un peu les longueurs. La Neuvième Maison n’est pas tellement un roman où l’action prime, cependant, les révélations et la richesse de l’univers viennent largement contrebalancer ce manque. Le rythme du récit est malgré tout assez soutenu, surtout passé les 200 premières pages, et certains revirements de situation nous laissent tout simplement bouche bée. Moi qui pensais finalement ne pas réussir à aimer cette lecture, celle-ci est tout de même parvenue à me tenir en haleine jusqu’à la fin.

 

Pour finir, les personnages. Bien sûr, je ne parlerai que des deux personnages qui nous intéressent le plus, à savoir Alex et Darlington. Tout d’abord, c’est super agréable d’avoir afin la possibilité de découvrir une héroïne qui ne soit pas parfaite. Alex est loin d’être une petite fille modèle. Ancienne toxico au passé trouble et seule survivante d’un terrible massacre dont elle semble être la coupable, Alex n’est pas une enfant de choeur. Grossière, sarcastique, têtue, et avec un certain penchant pour l’insubordination, le personnage d’Alex est aussi attachant qu’exaspérant. On pourrait facilement penser que la jeune femme soit une personne antipathique, froide, et bien étonnamment c’est tout le contraire. J’ai agréablement été surprise par sa personnalité et la sensibilité qu’elle laissait entrevoir.

 

Quant au personnage de Darlington, malgré le peu de ses apparitions au cours du récit, il est très facile de succomber au charme de son personnage. Bien qu’on aime son petit côté gentleman, on ne peut pas s’empêcher d’être amusés face à la constante consternation qu’il éprouve vis-à-vis de la grossièreté d’Alex. Ces deux-là, bien qu’ils soient diamétralement opposés, forment un duo parfait et se complètent à merveille. Les chapitres qui mettaient en scène Darlington étaient ceux que j’attendais impatiemment. Page après page, chapitre après chapitre, son personnage se dévoilait de plus en plus et mon envie de le connaître davantage prenait même le dessus sur mon envie de connaître Alex. Une chose est sûre, je suis impatiente de retrouver son personnage…

 

En conclusion, La Neuvième Maison s’est révélé être une lecture excellente, percutante, bien que par moments également très troublante. Il est sûr que cette lecture n’est pas pour les âmes sensibles et qu’elle ne laisse pas indifférent. Leigh Bardugo a mis toute son âme pour nous offrir une histoire qui nous montre la plus sombre partie du genre humain ainsi que les vices qui en découlent. Agrémenté d’une bonne part de magie, de fantômes et de macabre, La Neuvième Maison est à coup sûr une histoire palpitante. Ayant peu l’habitude de me plonger dans ce genre d’histoire, Leigh Bardugo a réussi à me faire sortir de ma zone de confort et j’ai désormais très envie de lire la suite !

 

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